L’index de l’égalité oblige les entreprises à publier annuellement une note sur 100 obtenue suite à leurs données chiffrées sur 5 indicateurs définis par la loi.
Françoise LE REST qui accompagne les entreprises et les partenaires sociaux sur l’égalité professionnelle nous donne son avis sur l’indice de l’égalité.
Cet indice amène indéniablement les entreprises à plus de transparence sur les rémunérations, sujet tabou jusqu’à présent. Mais pour avoir accompagné des partenaires sociaux sur le sujet, l’index a ses limites…Indépendamment du fait que les partenaires sociaux n’ont pas toujours les données chiffrées pour comprendre comment la note a été attribuée, l’Index ne permet pas toujours de comparer la rémunération des femmes et des hommes.
Il faut en effet qu’il y ait au moins 5 personnes dans une même catégorie de postes comparables. Or on sait bien que souvent les femmes n’occupent pas les mêmes postes que les hommes, tout particulièrement dans les PME.
Par ailleurs, renseigner le nombre d’hommes et de femmes ayant bénéficié d’une augmentation de rémunération ne suffit pas à cacher les disparités. Il faudrait aller plus loin en demandant à l’entreprise de donner le montant moyen des augmentations pour les femmes et pour les hommes. Il est tout à fait possible d’être égaux en nombre chez les bénéficiaires d’augmentations mais les femmes peuvent avoir des augmentations beaucoup moins importantes…
Une bonne note n’est donc pas toujours révélatrice d’une bonne conduite de l’entreprise en matière d’égalité de rémunération.